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Burkina Faso

Burkina Faso : Key Message Update - Une dépendance des déplacés internes de l’assistance et des marchés, avril 2019

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Messages clés

La détérioration de la situation sécuritaire continue d’accroitre le nombre de populations déplacées internes (PDI) qui atteint 138000 (OCHA, avril 2019). Ces PDIs sont concentrées dans les communes de Djibo, Arbinda et Kelbo (province du Soum) et de Barsalogho (province du Sanmatenga). Dans le Soum en particulier, plus de 16 pour cent de la population est concernée. La présence de groupes armés et les tensions intercommunautaires y limitent les mouvements, l’assistance humanitaire et l’approvisionnement des marchés locaux qui sont dépendants du reste du pays.

Si les récoltes supérieures de la dernière saison permettent aux ménages hôtes de se nourrir et de favoriser l’approvisionnement de certains marchés enclavés (Arbinda, Déou, Markoye, Kelbo), on note que l’approvisionnement à partir des zones habituelles devient difficile. De ce fait, la demande va être supérieure à l’offre au moment où la majorité des ménages dépendront du marché entre mai et septembre.

L’insécurité limite le gain de revenus habituels issus de l’orpaillage et de la vente de petits ruminants. En effet, les collecteurs bétail se limitent aux marchés centraux de Djibo, Gorom-Gorom et Dori où les taux de vente restent encore satisfaisants car dépassant 80 pour cent. Les prix du bouc et du béliers enregistrent une baisse d’environ 10 pour cent sur le marché de Dori du fait de l’offre supplémentaire de bétail en provenance du Niger. Par contre, ils sont en hausse de 10 pour cent sur le marché de Djibo.

Au niveau national, les prix des céréales de base restent stables ou en baisse légère par rapport à la moyenne quinquennale. Dans la province du Soum, les prix du sorgho et du mil sur les marchés de Djibo et Arbinda sont en baisse de 20 et 25 pour cent par rapport à l’année passée et de 8 à 13 pour cent respectivement comparé à la moyenne quinquennale. L’assistance alimentaire qui s’y déroule contribue à cette baisse, car elle touche plus de 58 pour cent des PDIs depuis mars et contribue à maintenir la province dans une insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 ! de l’IPC).